La roue de l’incarnation

par
RAMTHA
Extraits de son livre Le mystère de la naissance et de la mort: le soi redéfini, p. 32 à 57.
Editions AdA, 2003

VIVRE DANS LE PASSÉ

Vous savez qu’elle est votre difficulté – et il en a toujours été ainsi. Elle existe dans le fait que vous vivez d’après une blessure du passé, d’après un grief du passé. Je ne sais pas combien de fois il me faut le répéter, mais mes étudiants avancés eux-mêmes continuent à chercher dans leur passé les raisons de leur comportement; déterrer les cadavres ne peut que rendre les choses nauséabondes. Cela ne résout rien. Cela vous relie à ces mêmes personnes dans une vie future, voilà ce que cela fait. Pourquoi croyez-vous qu’il existe des groupements d’âmes qui oeuvrent ensemble? Ces groupements existent. Il y a de tels groupes dans cette assemblée. Et bien entendu, le groupe le plus vaste est constitué de ceux qui sont reliés dans leur âme à l’époque de ma vie; nous avons été ensemble à un moment donné du passé. Mais durant la période de temps existant entre cette époque-là et maintenant, vous avez vécu des petits drames les uns avec les autres. Toute personne que vous rendez responsable de votre malheur présent dans cette vie-ci est la personne que vous retrouverez dans votre prochaine vie.

Réfléchissez un instant. Cela vous paraît-il illogique? Si la conscience et l’énergie créent la réalité à l’aide des processus du cerveau et de son réseau neurologique, si votre réseau neurologique dit que vous êtes faible à cause de vos parents et si cette situation ne trouve pas de résolution dans cette vie-ci – vos parents étant toujours tenus responsables de l’état de fait – la conscience et l’énergie ne crée-t-elle pas cela comme une réalité absolue? Combien de vous sont d’accord? Pourquoi cette réalité ne serait-elle pas réitérée dans une autre expérience incluant les mêmes personnes? Pourquoi? Parce que ces personnes font partie de votre réalité. Comment cela se fait-il que cela ne soit pas éliminé lors de l’entrée sur le plan de la lumière ? Seule la mémoire est éliminée dans la lumière, mais l’âme requiert une résolution, vous savez, la page sur laquelle depuis des milliers d’années rien n’a été écrit car, depuis des milliers d’années, vous êtes bloqué dans une petite attitude. Le manque, c’est cela.
Eh bien, tous les grands êtres savent cela et vous aussi allez bientôt le savoir. Vous allez le savoir parce que je vais faire en sorte que vous vous trouviez confronté avec cette réalisation et ses implications profondes pour votre « Présent à venir» et je veux que vous le fassiez car, aussi longtemps que vous jouez avec l’idée de souffrir à cause d’une personne, d’un lieu, d’un événement ou d’un temps, vous, votre souffrance et cette entité êtes liés pour toute éternité, jusqu’au jour où vous cesserez d’agir ainsi.
Ceci a des implications importantes – importantes – car c’est un signe indiquant le niveau d’immaturité dans une école de sagesse ancienne. Un maître ne blâmerait jamais sa vie, jamais. Un maître ne ferait jamais reposer le pouvoir de sa chute ou de sa réussite sur un autre individu, un événement ou un temps. C’est à cela que l’on reconnaît si l’on parle à un véritable maître du grand Oeuvre.

Est-il donc possible de changer réellement la manière dont pense votre cerveau en vous concentrant sur ce petit problème que vous avez sans l’associer à toutes ces autres formes qui lui sont communément associées ? Absolument. En effet, lorsque vous vous concentrez sur ce qu’est le problème – pas sur qui l’a créé, quand il est arrivé, qui en est la cause et pourquoi peu à peu vous vous sentez d’une manière particulière dans les jours qui suivent, lorsque vous éliminez tous ces facteurs – c’est un concept nu que vous regardez dans le cerveau. Savez-vous ce que cela produit dans le cerveau? Eh bien, les neurones se trouvent déconnectés au niveau des dendrites du fait que nous nous concentrons sur ce que nous sommes sans associations ; le cerveau doit alors faire en sorte de comprendre ce que nous sommes en train de faire et les neurones doivent débrancher les circuits des associations, vous présentant ainsi simplement ce qui est. Et lorsque vous regardez ce qui est sans associations, cela ne peut plus exister. C’est en vertu des associations s’y rapportant que le problème existe. Combien d’entre vous comprennent? Tournez-vous vers votre voisin et expliquez ceci en termes qui soient compréhensibles pour vous-même et, espérons-le, pour votre voisin. Combien d’entre vous comprennent ce qu’ils viennent de répéter à leur voisin? Vous comprenez cela? Qu’il en soit ainsi.

Ce qui suit vaut la peine d’y réfléchir: le manque, sous toute forme qu’il prenne, ne peut être maintenu si les associations en ont été retirées. Le manque, sous toute forme qu’il prenne, ne peut être maintenu si les associations qu’il possède en ont été détachées. Réfléchissez à cela. Combien d’entre vous comprennent?

Eh bien, le plus court chemin menant à l’illumination n’est pas les drogues, et ce n’est pas le vin. Ce n’est rien qui existât en dehors de ce que nous sommes. Le chemin menant à la maîtrise qui soit le plus rapide est le chemin u détachement. Et cela signifie ceci : détacher le blâme de toutes attitudes mentales limitées – temps, personnes, lieux, événements ; en effet, le manque ne peut exister seul, sans le blâme. Combien d’entre vous comprennent cela ? Et la haine ne peut vivre – ne peut être maintenue – à moins d’avoir une victime. Détachez la victime et il n’y a pas de haine. Combien d’entre vous comprennent? Détachez du manque votre occupation professionnelle, l’endroit où vous habitez, combien d’argent vous gagnez. Détachez du manque toute faculté que vous puissiez posséder qui puisse empêcher l’abondance de se produire dans votre vie. Si vous détachiez tout cela et considériez simplement le manque, ce dernier ne pourrait exister dans votre réalité. Dans un étatde purdétachement, nous sommes en présence du moment présent pur, et en lui réside le pouvoir le plus fantastique qui soit.

L’OMBRE DU SOI

Eh bien, poursuivons notre propos. Beaucoup d’entre vous possèdent ce qu’on a appelé communément dans ce groupe un côté sombre à leur personnalité. Ce côté sombre se réfère à votre double, un filamant, un fil non poli et fruste. Ce fil, je dirais pour le décrire au mieux que c’est la carte d’un de vos réseaux neurologiques. ous chérissez cet aspect de vous-même avec un plaisir tel que vous ne laissez rien y pénétrer. En effet, ce filou, cette ombre du soi est le soi qui possède à la fois le fardeau et le pouvoir de votre état de victime – réactions, haine, ressentiment, amertume, jalousies, colère, toutes émotions pitoyables dont le seul effet est de détruire la santé du corps – et qui fait que vous allez revenir une fois de plus afin de redresser ces problèmes avec ces mêmes personnes dans un état futur. Ceci n’est en aucun cas une situation désirable. Votre personnalité possède cet aspect, et vous le protégez, vous le chérissez et l’utilisez comme un fouet et un aiguillon. C’est un aspect de vous-même qui est laid, très laid, et je le vois en vous.

Ceci n’est rien d’autre qu’une carte spécifique que vous possédez là-haut et que vous préservez, que vous protégez. Seul un maître voit ce qui existe réellement derrière ce joli petit visage car la plupart des gens sont occupés à courir en tous sens dans leur tentative de faire bon visage afin de cacher cet aspect ombrageux de leur personnalité. Comme tout le monde fait la même chose, personne ne voit que tout le monde fait de même. Comprenez- vous?Parlons un peu maintenant de ce petit personnage.

Cette facette de l’ego altéré que vous avez dans votre cerveau, qui est têtue – cette partie de vous-même dont vous refusez de vous départir – est protégée du fait qu’elle possède sa vie à elle; elle peut montrer du doigt les circonstances de sa vie qui l’ont fait être ce qu’elle est : trahison, abandon, tromperies, on en a profité, abusé et on l’a négligé, toutes ces choses que vous dites dans vos conversations les uns avec les autres. Et, vous savez, ce petit ego altéré si laid a été l’entité la plus difficile à changer dans cette école. Savez-vous pourquoi ? Parce que vous ne voulez pas la changer, et je vous ai donné les clés pour le faire. Et pourquoi ne voulez-vous pas la changer? Parce qu’elle vous offre un cortège de protections contre les personnes qui, croyez-vous, en ont après vous ou veulent abuser de vous. Elle vous procure donc l’aiguillon, le venin, la laideur, la manipulation, le ressentiment, l’habileté et tout ce dont vous estimez avoir besoin dans le but de votre propre survie.

Mais je souhaite vous parler de cette petite et obscure créature. C’est à cause d’elle que vous allez ne pas saisir le message le plus important de cette école, et c’est pour apprendre cela que votre âme vous a amené ici. La raison en est qu’au moment où nous nous attachons à dissoudre le démon intérieur – cette créature ombrageuse en nous, comme je l’ai fait : j’ai déposé mon épée – nous devenons assurément vulnérable, mais nous ne devenons vulnérable que quelques instants, lorsque naît notre peur des représailles d’avoir fait un tel choix. Cette peur est vaine en face de la connaissance.

Qu’est ce donc qui maintient en vie votre petit démon? Votre mauvais caractère. Vous dites: « J’ai mauvais caractère à cause de ceci, ceci, ceci et ceci.» Mais imaginez un instant que l’on supprime ceci, ceci, ceci et eci; ce mauvais caractère existerait-il toujours? Il n’existerait plus. Qu’advient-il alors de l’énergie du mauvais caractère? Elle est libre; c’est l’espace libre.

Imaginons maintenant que vous disiez: « Je ne fais confiance en personne parce que j’ai été trahie. » Je vous regarderais en disant :« En fait, la personne en qui vous devriez avoir confiance est vous-même; personne ne vous trahira jamais plus que vous ne vous êtes vous-même trahi. » Pourquoi en est-il ainsi? Parce que vous avez une attitude de protection, vous refusez de neutraliser l’association existant avec cette attitude, ce qui vous en libèrerait. Vous voyez, faire confiance à quelqu’un ne devient un problème que si vous avez du mal à vous faire confiance à vous-même. S’il n’existe aucun problème de confiance par rapport à soi-même, ceci n’est jamais un problème car il n’existe aucune association à laquelle on puisse faire appel. Combien d’entre vous comprennent. Si l’on fait cela, on commence à désarmer la partie de vous qui est en réalité responsable de faire parvenir dans votre vie bien des choses merveilleuses – en face d’un pouvoir absolu – qui ne surviennent pas parce que vous portez toujours ce bouclier, ce bouclier qui ne vous permet jamais de vivre dans le moment présent. Vous n’êtes pas vraiment ici ce soir avec moi; en réalité, vous êtes ailleurs dans un autre temps.

Cette petite créature que vous possédez en vous – créature que l’on a à juste titre appelée le diable ou le démon, le démon intérieur – est la personne qui possède une multitude d’informations justifiant sa manière d’être. Toutes ces informations sont liées à beaucoup de personnes et à beaucoup de lieux, à beaucoup de choses et à beaucoup d’événements, mais il s’agit du même démon avec ses multiples tentacules. Une résistance énorme à la beauté de la vie est requise pour nourrir ce monstre. Par exemple, quand je dis résistance à la vie, il y a des gens ici qui préfèrent s’accrocher à cela que le dissoudre. Comment sais-je cela? Le seul fait d’avoir simplement, comme je leur ai appris, à regarder ce que c’est sans y attacher aucune personne, aucun lieu, aucun événement et aucun temps, ils ne purent le faire et retournèrent dans leur passé. Ils y sont toujours attachés. Les associations avec le passé sont des attachements. Elles seules et rien d’autre donnent validité à ce qui n’existe pas en réalité. Le manque est une illusion. Ce qui est réel est l’attitude qui lui donne validité. Comprenez-vous?

La maîtrise de soi est un dessein noble et digne, mais une telle entreprise vous conduit dans les corridors existant à l’intérieur de vous, pour ainsi dire, et vous oblige à regarder des parties de vous- même qui ont jusqu’ici été votre personnage, la manière dont vous perçoivent les autres. Et, vous savez, il y a un élément de peur en cela ; en effet, en imaginant que vous vous défaisiez de ce personnage, les gens ne vont pas vous prendre au sérieux, ou bien encore, vous n’allez pas être suffisamment gros ou suffisamment mauvais pour vous faire remarquer. Mais ceci est un mensonge car tant que vous vous appesantissez sur un problème insignifiant, par exemple une seule attitude qui a été la cause d’un si grand nombre de réincarnations et qui a gâché tellement de relations, gâché tellement de magnifiques occasions, gâché tellement de jours de votre vie, apparus et disparus pour ne jamais revenir, gâché totalement le paysage de la vie, tant que ceci restera dans votre vie, l’espoir de vies futures est très réduit. Et la faculté de vous exprimer comme un maître est sabotée du fait que vous êtes attaché à quelque chose qu’il est nécessaire que vous laissiez tomber. Celle-ci n’a pas d’existence.

C’est une maladie de la conscience humaine. Et, vous que j’aime, je veux que vous sachiez que je vous pousse, je vous invite fortement, à pénétrer cette arène centrale, et m’efforce de vous montrer quelque chose qui est si doux et si beau, en vérité : vous montrer que toutes les choses dont vous aviez si peur à votre encontre et que vous croyiez être vraies n’existent même pas. La seule chose qui existe est l’association que vous y croyez liée. Combien d’entre vous comprennent? C’est précisément cette association qui doit être éradiquée.

Les insuffisances personnelles n’existent pas, la haine n’existe pas et, en vérité, la méchanceté n’existe pas. La ouffrance n’existe pas. Le manque n’existe pas et même la mort n’existe pas. Ils n’existent pas. En y réfléchissant bien, nos démons, vos démons – les nôtres, parce que je me trouve parmi vous et je n’aime pas cela – sont réellement dus au fait que vous ressentez le besoin de valider vos attitudes afin de survivre alors qu’en fait ce sont ces attitudes mêmes qui amputent totalement votre vie.

Qu’existe-t-il de l’autre côté? Eh bien, vous savez, un homme valeureux, et je sais les reconnaître. Il me suffit de le regarder et je vois en lui cette substance de qualité qui fait qu’il est valeureux. Être valeureux, ne signifie pas être gros, mauvais, et audacieux. Est valeureux celui qui possède la force absolue de retrancher de lui la pensée cancéreuse qui affaiblit un individu et ses accomplissements dans la vie en tous domaines. C’est cela être fort et aussi être valeureux. Je peux aussi dire en regardant une femme si dans cette poitrine vibre un amour et une affection sincères, car un amour et une affection sincères sont l’incarnation même de Dieu; la déesse en effet nourrit la vie, elle ne la prend jamais; elle donne l’amour et ne le mutile jamais; la femme est la plus suave fleur de Dieu. Et je peux regarder une femme et vous dire si cet amour habite ou non en elle. Et ce qui fait qu’une femme est belle n’est pas sa peau, ses yeux, son âge. Ce qui fait qu’une femme est belle est sa faculté d’aimer sans relâche et sans conditions. Voilà une femme que je considère belle. Et pourquoi ?

Parce que, lorsque l’on retire du manque l’association qui la maintient en place – vous voyez, on peut comparer le manque à une boule de cristal soutenue par une triade de pieds; ce que l’on voit n’est pas en réalité une boule de cristal mais la triade de pieds qui la soutiennent – on peut donc considérer le manque comme une boule de cristal transparente qu’on ne parvient pas en fait à voir. Mais ce que l’on voit ce sont les pieds qui la maintiennent en position. Et si on retire ces pieds qui soutiennent l’association – et, permettez-moi de vous le rappeler, l’association dit que vous êtes comme vous êtes à cause de ce qui vous est arrivé quand vous étiez petite fille ou petit garçon et puis vous vous déplacez avec ce fardeau durant toute votre vie, et colorez chaque jour de votre vie de ses couleurs car vous ne connaissez pas d’autre manière de vivre; cet événement, ce temps, ces gens, et ce lieu sont les « pieds » qui maintiennent l’existence du manque – si on retire ces pieds, il n’y a pas de boule de cristal. Seule existait l’association. Le manque n’existe même pas. Il ne peut exister dans un royaume d’abondance absolue.

Vous savez pourquoi vous avez un sentiment d’insécurité? Parce que quelqu’un – qui que ce soit – vous a dit et vous a fait ressentir cette insécurité. Et vous retournez sans cesse à ce moment-là ; cela vous fait toujours mal. Si vous regardiez maintenant l’insécurité sans ses supports, vous ne trouveriez rien que vous puissiez appeler insécurité. Comprenez-vous? Et savez-vous que ce qui existe dans le non-espace est l’amour? Eh bien, comment peut-on définir l’amour? L’amour est la glu qui assure la cohésion de toutes choses. Là réside le pouvoir.

L’ART DU DÉTACHEMENT ET L’AMOUR INCONDITIONNEL

L’amour inconditionnel réside dans le sein de la déesse. Et pourquoi trouvai-je cela la chose la plus magnifique qui soit? Parce que cela signifie que cette femme possède plus d’amour que d’association; là où était l’association, rien n’existe que l’amour, parce que cela seul vous reste lorsque vous retirez tout ce qui soutient vos sentiments de victime à chacun des niveaux de votre vie. Et maintenant je dis que la déesse est florissante car, de son sein, ne coule que l’amour. Cet amour n’est pas forcé ; il est, car il n’existe là rien d’autre. Et pourquoi ceci est-il si important? Parce que c’est la qualité qui fait un Christ. C’est l’amour qui guérit. C’est l’amour qui relie et l’amour qui soutient. Et l’amour ne peut exister dans un état d’attachement. Combien d’entre vous comprennent? Tournez-vous vers votre voisin et expliquez.

Eh bien, une des raisons pour lesquelles vous gardez ce démon intact, ce démon dont vous commencez à comprendre un peu mieux la nature, une des raisons est que – regardons les choses ainsi – si vous neutralisiez l’ombre du soi en vous, vous avez peur de ce que vous pourriez être sans lui. Autrement dit, quel serait le stimulus à vos conversations ? Combien d’entre vous comprennent? Et vous craignez aussi de ne pas avoir de raison de vous lever tous les matins, prêt à passer une nouvelle journée à suer sang et eau sans sombrer dans une dépression nerveuse. Réfléchissez-y. Les gens craignent de se retrouver nus, sans aucun attachement, parce qu’ils ont une peur réelle de ce qu’ils pourraient être ou de ce qu’ils pourraient devenir parce qu’ils ont vécu une camaraderie véritable et fructueuse avec ce que l’on appelle l’ombre du soi. Ils sont attachés aux attachements. Combien d’entre vous comprennent?

Voilà un concept déconcertant! Je ne souhaite pas en dire plus là-dessus dans notre conversation unilatérale, parce que je ne veux pas que vous vous endormiez avant la fin et créiez un attachement vis-à-vis de l’enseignement que je viens de vous donner, ce qui est toujours un risque. Que dire de l’idée que la raison pour laquelle vous ne laissez pas volontiers tomber votre passé est peut-être que celui-ci a été un tel compagnon de votre présent, ce qui impliquerait que vous devriez devenir une autre personne en quelque sorte, et, comme vous êtes quelqu’un qui veut toujours contrôler ses attachements, cela vous empêche quelque peu d’exercer ce contrôle. Combien d’entre vous comprennent? Je vous le dis, les saints naissent d’un tel feu – c’est la vérité – et les maîtres aussi, qui sont des personnes authentiques et vraies engagées dans une divine mission, celle de découvrir le défaut qui a inhibé leur progrès depuis des millénaires. Ils veulent vraiment le découvrir. C’est ce qu’ils veulent vraiment.

Ainsi, vous savez, vous n’avez pas tant de karma que cela. Ce que vous avez, c’est un défaut – un défaut – que vous pouvez maîtriser, et il s’agit du défaut le plus évident dans votre vie. Vous pouvez le maîtriser en prenant une épée et en renversant les béquilles qui le soutiennent, et vous découvrirez qu’il est vide. Ce sont les béquilles qui vous font revenir vie après vie après vie. Comprenez-vous?

Nous savons bien qu’un enseignement de cet ordre ne va pas être entendu par certains d’entre vous. Vous entendez de façon sélective et éludez de grandes parties de mes enseignements. Il existe de grands espaces où rien n’a été retenu, alors que je suis un orateur bien meilleur que cela. Votre ouie devient sélective lorsque vous ne voulez pas entendre ce que je vous dis, mais, je vous le dis, vous êtes ici pour l’entendre. Vous êtes venu ici afin d’entendre ce que vous n’avez jamais auparavant voulu entendre.

Le premier pas permettant de résoudre ceci est qu’il a fallu toutes ces années pour vous amener à un point où votre connaissance est parvenue au-delà de la superstition et au-delà du fanatisme, à un point où nous pouvons maintenant nous approcher du centre sans causer d’hystérie. Je vais encore rencontrer quelques personnes hystériques parce qu’elles n’écoutent pas. Elles n’écoutent pas l’enseignement dans son intégrité, elles ne le contemplent pas pleinement jusqu’à voir par elles-mêmes que tous ces blocs sont en réalité vides et que la seule chose qui soit réelle à leur sujet est le blâme. Et une fois que nous nous sommes débarrassés de lui, il n’y a rien d’autre et ce qui existe à sa place est l’amour. Telle est la qualité divine dont nous sommes à la recherche. C’est ce pouvoir qui déplace les montagnes. Eh bien, il m’a fallu tout ce temps pour vous amener dans ce petit endroit où vous puissiez écouter ce simple message. Et c’est aussi simple que cela.Est-il donc si difficile de vous détacher de votre attachement?

Ce n’est pas difficile du tout; si vous vous appliquez à vous concentrer sur le manque en dehors des gens, lieux, temps et événements, le manque ne peut se maintenir en tant que manque, il n’existe pas. Et lorsque se produira cette illumination, le cerveau fera tout son possible pour redéfinir ses connections conformément à cette compréhension. Que se passe-t-il donc sein, ne coule que l’amour. Cet amour n’est pas forcé; il est, car il n’existe là rien d’autre. Et pourquoi ceci est-il si important? Parce que c’est la qualité qui fait un Christ. C’est I’amour qui guérit. C’est l’amour qui relie et l’amour qui soutient. Et l’amour ne peut exister dans un état d’attachement. Combien d’entre vous comprennent? Tournez-vous vers votre voisin et expliquez.

Eh bien, une des raisons pour lesquelles vous gardez ce demon intact, ce démon dont vous commencez à comprendre un peu mieux la nature, une des raisons est que – regardons les choses ainsi – si vous neutralisiez l’ombre du soi en vous, vous avez peur de ce que vous pourriez être sans lui. Autrement dit, quel serait le stimulus à vos conversations ? Combien d’entre vous comprennent? Et vous craignez aussi de ne pas avoir de .raiso~ d~ vous lever tous les matins, prêt à passer une nouvelle Journee a suer sang et eau sans sombrer dans une dépression nerveuse. Réfléchissez-y. Les gens craignent de se retrouver nus, sans aucun attachement, parce qu’ils ont une peur réelle de ce qu’ils pourraient être ou de ce qu’ils pourraient devenir parce qu’ils ?nt vécu une camaraderie véritable et fructueuse avec ce que l’on appelle l’ombre du soi. Ils sont attachés aux attachements. Combien d’entre vous comprennent?

Voilà un concept déconcertant! Je ne souhaite pas en dire plus là-dessus dans notre conversation unilatérale, parce que je ne veux pas que vous vous endormiez avant la fin et créiez un attachement vis-à-vis de l’enseignement que je viens de vous donner, ce qui est toujours un risque. Que dire de l’idée que la raison pour laquelle vous ne laissez pas volontiers tomber votre passé est peut-être que celui-ci a été un tel compagnon de votre présent, ce qui impliquerait que vous devriez devenir une autre personne en quelque sorte, et, comme vous êtes quelqu’un qui veut toujours contrôler ses attachements, cela vous empêche quelque peu d’exercer ce contrôle. Combien d’entre vous comprennent? Je vous le dis, les saints naissent d’un tel feu – c’est la vérité – et les maîtres aussi, qui sont des personnes authentiques et vraies engagées dans une divine mission, celle de découvrir le défaut qui a inhibé leur progrès depuis des millénaires. Ils veulent vraiment le découvrir. C’est ce qu’ils veulent vraiment.

Ainsi, vous savez, vous n’avez pas tant de karma que cela. Ce que vous avez, c’est un défaut – un défaut – que vous pouvez maîtriser, et il s’agit du défaut le plus évident dans votre vie. Vous pouvez le maîtriser en prenant une épée et en renversant les béquilles qui le soutiennent, et vous découvrirez qu’il est vide. Ce sont les béquilles qui vous font revenir vie après vie après vie. Comprenez- vous ?

Nous savons bien qu’un enseignement de cet ordre ne va pas être entendu par certains d’entre vous. Vous entendez de façon sélective et éludez de grandes parties de mes enseignements. Il existe de grands espaces où rien n’a été retenu, alors que je suis un orateur bien meilleur que cela. Votre ouie devient sélective lorsque vous ne voulez pas entendre ce que je vous dis, mais, je vous le dis, vous êtes ici pour l’entendre. Vous êtes venu ici afin d’entendre ce que vous n’avez jamais auparavant voulu entendre.

Le premier pas permettant de résoudre ceci est qu’il a fallu toutes ces années pour vous amener à un point où votre connaissance est parvenue au-delà de la superstition et au-delà du fanatisme, à un point où nous pouvons maintenant nous approcher du centre sans causer d’hystérie. Je vais encore rencontrer quelques personnes hystériques parce qu’elles n’écoutent pas. Elles n’écoutent pas l’enseignement dans son intégrité, elles ne le contemplent pas pleinement jusqu’à voir par elles-mêmes que tous ces blocs sont en réalité vides et que la seule chose qui soit réelle à leur sujet est le blâme. Et une fois que nous nous sommes débarrassés de lui, il n’y a rien d’autre et ce qui existe à sa place est l’amour. Telle est la qualité divine dont nous sommes à la recherche. C’est ce pouvoir qui déplace les montagnes. Eh bien, il m’a fallu tout ce temps pour vous amener dans ce petit endroit où vous puissiez écouter ce simple message. Et c’est aussi simple que cela.

Est-il donc si difficile de vous détacher de votre attachement? Ce n’est pas difficile du tout ; si vous vous appliquez à vous concentrer sur le manque en dehors des gens, lieux, temps et événements, le manque ne peut se maintenir en tant que manque, il n’existe pas. Et lorsque se produira cette illumination, le cerveau fera tout son possible pour redéfinir ses connections conformément à cette compréhension. Que se passe-t-il donc lorsque vous prenez conscience qu’en vous n’existe rien que l’on puisse appeler manque, peur, maladie ou mal – ou toute autre chose à laquelle vous pourriez penser – ou ignorance ? Que se passe-t-il en vous au moment où vous savez cela? L’espace entier de cette contemplation est balayé parce qu’il ne peut se maintenir seul. Il est balayé et un pouvoir prend sa place : le pouvoir de l’espace libre, l’amour. C’est dans un tel lieu que le miraculeux se produit. Le miraculeux ne se produit pas dans le passé, il ne se produit pas non plus dans le futur. Il a lieu au moment où vous êtes présent, lors de votre contemplation; c’est à ce moment que le miracle a lieu. C’est le seul espace dans lequel il peut se produire. Quel est le miracle? Le miracle est que le mensonge est aboli et qu’à sa place apparaît l’abondance. Elle avait toujours été là, elle a toujours été là. Ceux d’entre vous qui n’entendent pas très bien, vous allez continuer à préserver votre sale petite conscience et vos sales petits modes de pensée et à être ceux qui possédez votre passé parce que celui-ci vous offre une raison de vous plaindre et quelque chose sur quoi travailler, tout cela parce que vous ne me croyez pas, moi, mais croyez assurément en votre manque.

Ceux d’entre vous qui tiennent par-dessus tout à leur tourments – vos tourments imaginaires, votre trahison imaginaire, vos réactions méchantes imaginaires – ceux d’entre vous qui vont y tenir par-dessus tout, votre vie ne va être rien d’autre que l’enfer non seulement pour le reste de cette vie-ci, mais également pendant toutes vos vies à venir. Quel est le prix à payer pour votre attachement à l’ «ombre du soi» ? Le prix en est que l’amour que vous portez à cet être erroné vous séduit plus que l’amour de la vie et les opportunités qui font que chaque jour l’amour de cette bête est plus important que l’amour de la vie – et la participation à cet amour de quelque manière que ce soit, dans chaque action, dans chaque pensée, ce qui nous permettrait de dire que nous sommes réellement en vie, et en vérité, que nous avons réellement vécu. Vos manières de pensées, petites et erronées, ne vous permettront jamais de faire l’expérience de la vie, malheur à vous. Et vous ne serez jamais un maître dans cette école car le salaire de la maîtrise est très strict. Non seulement il requiert la conquête de soi, mais il requiert aussi l’absolution du divin en nous. Ceci signifie la liberté de notre divinité. Et cette divinité, où réside-t-elle? Elle réside précisément là où vous imaginez que réside votre manque. Notre divinité, c’est la volonté. C’est l’épée de la volonté qui nous permet, comme un législateur, de déterminer quelle vie nous voulons. Moi, je dis qu’aucun ennemi, ni aucun homme, ni aucune femme, ni aucun parent n’est assez imposant pour me priver de ma vie et de mon pouvoir de faire ce que je veux de ma vie. Personne n’a eu une telle importance dans ma vie. Pourquoi en serait-il ainsi pour vous?

Ainsi, ceux parmi vous qui ont des oreilles, écoutez ce que je viens de dire et n’y apportez aucune interprétation qui changerait le sens de mon enseignement. Ceux parmi vous qui veulent savoir, votre liberté est à portée de main; votre légèreté d’être absolue est à portée de main. Et peu importe qui vous êtes – et peu importe quelle langue vous parlez, si vous savez lire, si vous savez écrire ou pas – nous sommes tous égaux en Dieu. Et lorsque nous prenons un moment pour nous regarder droit dans les yeux, pour regarder nos limitations et pour définir notre manque par ce qui lui sert de support, lorsque nous retirons ensuite ces mêmes supports, je jure que nous mettons en œuvre le divin, chose que nous avons tous la faculté de faire. L’amour est un aimant. Il est magnétique et puissant. Le manque est artificiel, limité et destructeur. Le merveilleux véritable, nous ne l’avons pas encore appris dans l’école; on ne peut l’apprendre avant d’avoir appliqué et maîtrisé cette leçon. Combien d’entre vous comprennent? Qu’il en soit ainsi.

Notre premier pas dans cette entreprise eut donc lieu avant cette vie-ci; s’ensuivit notre rencontre, vous et moi, et cette école. Tel fut le premier pas : faire en sorte que vous demandiez, que vous exigiez que l’âme requiert que vous recherchiez dans cette vie une solution significative à votre dilemme, à ce petit et unique problème qui est le vôtre. Et lorsque nous donnons satisfaction à l’âme, nous sommes libres d’aller où bon nous semble. Ce soir, j’ai satisfait l’âme en donnant à celui qui la porte l’information qui lui est nécessaire en sorte qu’il puisse prendre les décisions qui conviennent à propos de cette petite attitude, ainsi que la manière de l’éliminer. Je ne peux l’éliminer pour vous – ce n’est pas mon chemin – mais je suis votre professeur et je vous assure que cette discipline est la plus rapide, la plus radicale de toutes. Elle va vous lancer dans l’espace libre plus rapidement que tout ce que je vous ai enseigné jusqu’à présent. Ce pas est à la portée de ceux qui veulent bien le prendre.

Cela peut ne pas sembler tâche bien ardue, mais, je vous le promets, renoncer à votre fierté est en vérité très difficile à faire. Être humble est difficile pour un homme ou une femme. L’acte de pardonner et la prostration de soi dans l’acte de pardonner – pour en donner une image, se prosterner, signifie que l’on se met la face à terre, que l’on s’étende sur le sol comme un aigle à la merci de quelque chose de plus grand – c’est cela l’image. Cela signifie que l’on accepte de renoncer à ce que l’on est pour quelque chose de plus grand et de le sacrifier. Ceci n’est pas facile mais on peut aussi dire que ça l’est.

Et au moment où vous allez vous concentrer sur ce petit problème ou sur cette attitude, vous allez découvrir que – et je vous abjure de ne le relier en aucune manière avec le passé, ni avec aucune personne de quelque manière que ce soit, ni à aucun événement quel qu’il soit, non plus qu’à aucun temps, je vous en abjure – si vous vous concentrez sur cette petite attitude selon ces recommendations, vous allez découvrir que ce ne sera rien. Vous voilà maintenant à apprendre le secret. Il suffit en premier lieu d’acquérir la connaissance, et vous possédez désormais cette connaissance. En second lieu, vous devez accepter de faire ce que je vous ai enseigné.

Quand allez-vous faire cela? Quand vous voulez : ce soir, demain matin, demain après midi ? À vous de choisir. Et vous découvrirez cette chose en vous, et je vous promets qu’avec un peu d’aide de votre ami, elle va faire surface. Comme toujours, vous avez alors le choix d’agir à son encontre ou de la laisser courir. Si vous êtes décidé à agir, il vous suffit d’aller quelque part, de fermer les yeux – mettez un bandeau sur vos yeux si possible – installez-vous dans un endroit tranquille, mettez cette étoile, roulez vos yeux en arrière, serrez, soufflez, et commencez à faire monter l’énergie. Et quand vous êtes prêt, prenez cette petite attitude et placez-la ici ( le lobe frontal) dans votre concentration sans y mettre aucun autre attachement. Alors que vous allez le maintenir là pendant un certain temps, il va essayer de se dérober; vous allez alors devoir souffler et le ramener dans votre concentration, et cela sans attachement. Quand vous ferez cela, je vous promets que votre monde va changer – votre vie, le flux de votre énergie et votre liberté – et lors de notre prochaine rencontre, vous aurez acquis de la sagesse. Vous comprenez? Qu’il en soit ainsi.

Tout le monde à travers les âges a posé cette question proverbiale : Maître, qu’est-ce que l’amour inconditionnel ? L’amour inconditionnel est ce qui toujours est. S’il n’existe pas d’attachement, il apparaît dans tout son éclat. Ce n’est pas quelque chose qu’il vous faille être; c’est ce que déjà vous êtes. À sa place sont maintenus illusions et mensonges. Ceux-ci enlevés, l’amour est là. Il n’est nul besoin d’y apporter d’efforts. C’est la nature de notre être, mes bien-aimés. Nous avons été conçus dans l’amour ; nous y demeurons donc. Point Zéro est l’amour, et tout le pouvoir qui a formé toutes les dimensions, tous les plans et tous les cieux est ce même pouvoir. Ayant été conçus dans la matrice d’un tel amour, ce dernier se doit d’être l’aspect de notre nature véritable. Etre autre que cela est un artifice par rapport à cette nature. Telle la raison d’être de ce qu’on appelle la roue de la réincarnation…

CHANGER, SON IMPORTANCE POUR L’ÂME

Maintenant, je souhaite vous parler d’un problème à propos du changement et de tous ceux qui font l’expérience actuellement. Changer n’est pas une maladie, pas plus qu’un virus. Changer est nécessaire si l’on veut continuer à croître et à se développer dans la vie, si l’on veut avoir un impact sur la vie. Il est important pour l’âme que nous changions, et plus nous changeons au cours d’une vie, plus grandes sont nos chances de réussir, dans cette vie ci, non pas une vie ultérieure mais une progression qui nous ramène, en montant l’échelle, à Point Zéro. Nous accroissons nos chances de faire cela. Maintenant, beaucoup d’entre vous forcent les changements dans leur vie dans des domaines où vous n’avez pas la maturité suffisante pour changer. Quand je parle de maturité, j’entends par là que vous avez créé dans votre vie des circonstances – des circonstances créées intentionnellement dont vous êtes actuellement en train d’expérimenter les créations.

Une expérience créée intentionnellement ne possède pas de ligne de temps. Par exemple, il se peut que vous viviez une relation qui n’ait pas atteint un niveau de maturité suffisante, un niveau où celle-ci ne vous offre plus les défis vous permettant de grandir; il peut simplement s’agir de la difficulté d’interagir dans l’amour. Si cela a disparu, cette relation a atteint la maturité et il est temps de changer cette relation. Il faudra à certains d’entre vous des années avant d’atteindre ce niveau de maturité.

Lorsque je vous dis de changer, cela ne signifie pas que vous deviez vous débarrasser de ce qui est dans votre vie et qui n’est pas encore maîtrisé, finalisé. Il est facile, simple, de savoir quand quelque chose est maîtrisé. Cela devient fastidieux, prévisible, ennuyeux. Et les avantages peuvent être aussi minimes que le fait d’avoir un toit sur votre tête et à manger dans votre assiette ; là réside le compromis. Il n’est pas difficile de savoir et il est aisé de détecter quand le moment est venu de changer. L’ennui est le signe qu’il est temps de changer.

Beaucoup d’entre vous n’ont pas terminé leurs expériences et ne devraient pas se soucier de les changer alors qu’elles ne sont pas mûres. Elles sont mûres lorsque vous avez récolté tout ce que vous étiez censés récolter de ce que vous avez créé intentionnellement. Combien d’entre vous comprennent? Vous ne voulez pas – et de fait, ce serait tout simplement impossible – vous dégager de l’amour et le rejeter en faveur de quelque chose de plus grand, de meilleur, parce que quand l’amour est présent, l’ennui n’existe pas. L’amour se développe toujours et nourrit.

Maintenant, il est important que vous compreniez qu’il n’est pas requis pour être un maître d’évacuer de votre vie tout ce qu’elle comporte parce que c’est ainsi que vous comprenez le détachement. Ne vous détachez que de votre souffrance, de votre manque et de votre état de victime. Et prenez plaisir, par Dieu, aux fruits, dans votre vie, de l’objet de votre concentration; vous êtes censés vivre cette expérience jusqu’à ce qu’elle atteigne sa maturité. Cette maturité atteinte, elle vous quittera d’elle-même; vous n’aurez rien à faire. Elle vous quittera car il n’y aura plus ni le magnétisme ni la dynamique lui permettant de se poursuivre. Combien d’entre vous comprennent?

Ne vous empressez donc pas de détruire ou d’essayer de détruire ce qui est réel dans votre vie parce que vous n’avez pas compris l’enseignement. Il y a un moment où l’on doit vivre la joie de ce que l’on a fait, et ceci est la beauté du maître dans la vie. Le maître dans la vie est celui qui peut descendre de la montagne et apprécier le festin sur la table, jadis vide, que lui-même ou elle- même, le maître, a intentionnellement créée ; il s’assied et prend part au festin. Il y a un moment où l’on doit cesser de visualiser et commencer à manger et à boire. Comprenez-vous?

Eh bien, certains jours, vous n’allez pas avoir envie de faire votre exercice de concentration. Et pourquoi vous arriverait-il de ne pas vouloir faire votre exercice de concentration ? Peut-être parce que la meilleure chose que vous puissiez faire à votre réveil est de remercier Dieu que vos yeux se soient ouverts pour contempler la splendeur de l’aube, et parce que l’objet de votre concentration est éclos dans votre vie ; « Dieu, donne-moi la largeur d’esprit et la passion d’en apprécier toute la beauté. » La discipline devient alors la vie, cette journée bien vécue. Et d’autres jours, il est temps de retourner sur la montagne, de se remettre au travail, de commencer à changer la vue dans la vallée. Le temps viendra de descendre et d’apprécier sa beauté. Comprenez-vous?

Oui, il est important de changer. Vous ne devriez pas être la même personne, assise ici ce soir, que celle que vous étiez la première fois que vous êtes venu me voir. Si vous êtes la même personne, il y a un problème. Votre vie devrait ressembler à un étoile dansant dans le firmament dirigeant son éclat dans une direction sublime, et dont le souci est l’ampleur et la coloration de cet éclat. Vous savez, vous devriez changer et améliorer l’état de votre esprit, améliorer et aiguiser votre faculté de trouver ce centre sans vous arrêter pour considérer aucune circonstance passée qui vous priverait de la richesse qu’il y a à ne pas avoir de problème. Vous devriez oeuvrer à polir, à polir chaque jour et à assumer la responsabilité de vos actions, et ne mettez rien sur le dos de quelqu’un d’autre. Et lorsque vous ne trouvez plus l’attachement qui sous-tend l’action, elle disparaîtra de votre vie, emportant avec elle l’effet qu’elle avait dans votre vie. Comprenez-vous?

Il existe réellement un soi extraordinaire à l’intérieur de vous. Dans le cours normal de l’évolution, le cultiver prendrait bien plus de vies, simplement du fait qu’il est bloqué sur un petit problème de souffrance. Eh bien, nous savons combien il est aisé de faire tomber d’un coup de pieds les supports de cette souffrance et de se défaire de ses associations et de son passé. Lorsque nous réalisons que c’est aussi simple que cela, il a disparu de notre vie. Lorsque nous avons le courage de faire cela, nous méritons d’être cet être rayonnant qui n’est plus affecté par les choses du passé, les gens du passé, et ne souffre plus selon ces critères. Nous méritons d’être des êtres rayonnants et en vérité nous méritons le pouvoir qui réside dans ce soi radieux. Seules de telles personnes méritent réellement l’honneur de vivre deux cent ans ou plus; ils ne sont pas prêts à mourir de si tôt parce qu’ils n’ont pas souffert au point de détruire leur force vitale. Combien d’entre vous comprennent ? Polissez et cessez de gémir. Regardez pourquoi vous faites cela, le cœur du problème, et purifiez-vous. Cela demande très peu d’efforts. Vous comprendrez alors la science magique de la maîtrise et son effet du nom de longévité.

Et pour terminer, il est vrai que vous saviez que j’existais avant de naître dans cette vie ; moi, cela est certain, je vous connaissais, et vous avez trouvé votre chemin jusqu’ici, chose déterminée avant votre naissance. C’est ainsi que vint à exister cette école, pour ceux dont le choix de l’âme était de découvrir la connaissance qui était à la racine de la cause de leur comportement problématique qui les avait enchaînés irrémédiablemant à renaître vie après vie après vie. Cette connaissance a été donnée dans cette école. Nous avons donc, vous et moi, satisfait une destinée au niveau de l’âme en procurant l’information et en vous inspirant à agir. J’insiste beaucoup là-dessus, mais, si vous n’avez pas la volonté de le faire, cela ne marchera jamais pour vous. Tous ceux d’entre vous qui n’appliqueront pas la connaissance, je vous promets qu’après cette vie, vous allez vous retrouver là-haut dans une autre revue de vie, vous allez regarder vos singeries, vous qui avez choisi de demeurer aigri, attitude véritablement méprisable et déshonorable. Vous préférez vous y accrocher, ne pas la laisser aller, ce qui vous libérerait pour toutes vos vies à venir. Vous allez regarder cela et vous allez être tristes au-delà de tout entendement devant votre arrogance et votre indignité à y être restés accrochés. Cette petite attitude une fois règlée, il y a beaucoup de choses que je peux vous montrer, et, en vérité, beaucoup de choses à faire. Mais ce n’est pas avant que vous veniez dans le centre où j’habite que je peux vous montrer le paysage de manière adéquate. Qu’il en soit ainsi. Je ne suis pas venu ici ce soir simplement pour le plaisir d’être là et de vous donner un brillant enseignement, quoique bien évidemment je l’aie fait. Mais, en tant que le Seigneur du Vent, je fais la loi quand je parle si bien que toutes mes paroles et toutes mes réponses sont emplies du pouvoir de totale manifestation, et j’ai fait cela ce soir. Pour vous, cela signifie que mon enseignement va se manifester dans votre vie, que les opportunités vont vous être présentées dans une abondance glorieuse, parce que je veux que vous ayez la possibilité de voir ce que j’ai essayé de vous montrer ce soir et parce que je veux aussi donner à votre âme une chance d’avoir une rémission. Avec les mots vient le pouvoir. Qu’il en soit ainsi. Je vous aime. C’est tout. Qu’il en soit ainsi.

Ramtha